Les Pigeonniers


Dans l'antiquité le pigeon était considéré comme un oiseau protégé des Dieux, et fut donc sujet de vénération.

Par la suite, il fut élevé, à des fins plus économiques. En effet, sa chair était très appréciée et le guano (fiente), appelé aussi “colombine” se révéla être l'engrais le plus efficace pendant une longue période allant du Moyen-Âge au XIXème siècle.

Des pigeonniers furent bâtis et leur construction fut réglementée différemment suivant les régions :

Au nord de la France, seuls les seigneurs eurent le droit d'en posséder. Au sud, pays de droit plus libéral tout le monde avait le droit d'en posséder. Leurs dimensions furent fonction de la superficie des terres des propriétaires.


Les principaux types de pigeonniers :

Pigeonnier pied de mulet :
C'est le plus répandu dans la région du Tarn-et-Garonne. De forme rectangulaire, sa toiture à deux pans est interrompue par un ressaut où se trouvent les trous d'envol. Souvent intégré au corps de ferme, il peut également être isolé en plein champ.

Pigeonnier sur piliers :
Parfois appelé pigeonnier sur “pilotis”. De forme quadrangulaire, il repose sur des piliers en pierre surmontés de capels. La volière est en maçonnerie (briquette, chaux, mortier, torchis) et colombages.

Pigeonnier tour :
Attenant à la maison ou isolé, quadrangulaire ou rond, il peut être monté sur arcades. Sa toiture conique ou en forme de dôme, souvent à 4 pans, est recouverte de tuiles plates avec un clocheton ou un lanterneau. La randière est faite de briquettes, pierres, zinc ou carreaux émaillés.


Le droit de colombier fut aboli à la Révolution : chacun désormais partout en France eut le droit de posséder son pigeonnier.
Il n'y eut pas vraiment d'architecture caractéristique mais une grande variété de styles propres à chaque région.


L'apparition d'engrais chimiques, contribua dès le XIXème siècle au déclin de la production de la colombine. On plongea petit à petit dans l'oubli les pigeons et les pigeonniers.
Aujourd'hui, les pigeonniers ont perdu leur utilité première, mais si quelques uns sont laissés à l'abandon, d'autres font l'objet de réparations, reconvertis en maison d'été et restaurés dans le respect des traditions architecturales locales.


(Extrait du dépliant de l'Office du Tourisme des Deux Rives)
















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Dernière parution : jeudi 5 juin 2025